Chronologie

René Derouin

1634-35 Le premier Derouin, Robert Drouin (sic), arrive vers 1635 et s’établit à Château Richer sur la rive nord du Saint-Laurent, face à l’Île-d’Orléans.
1936 Le 28 avril, René Derouin naît à Montréal d’une famille de la classe ouvrière. Son père Conrad Derouin et sa mère Laurette Desautels ont 7 enfants, 4 garçons et 3 filles. Ils habitent rue Saint-Juste à Longue-Pointe, dans l’est de Montréal.
1950 En avril, son frère Robert se noie dans le fleuve Saint-Laurent.
1953 En octobre, son père se noie dans le fleuve Saint-Laurent.
1952-53 Étudie pendant deux ans le dessin publicitaire et le graphisme au Studio Salette à Montréal.
1953-54 Travaille comme graphiste publicitaire et dessine des affiches imprimées par sérigraphie.
1951 Sa sœur Aline entre dans l’ordre des Dominicaines.
Il rencontre Benoît Lacroix, un prêtre dominicain qui connaît de nombreux artistes et l’encourage à lire.
1953 Visite Val-David et les Laurentides pour la première fois.
Travaille dans le service des arts graphiques de la télévision de Radio-Canada.
1954-55 Prend des cours du soir à l’École des beaux-arts de Montréal.
Étudie le dessin d’après nature avec Florian Constantineau et Suzanne Duquette.
Benoît Lacroix convint la mère de Derouin d’accepter  le départ de son fils pour le Mexique.
1955-56 Traverse les États-Unis en route vers le Mexique avec un ami, Claude Sarrazin. Est surpris par la différence de culture aux É.-U.: prédominance de l’anglais, grands musées, ségrégation raciale dans le Sud et musique nouvelle, à la fois jazz et rock and roll. Vit au Mexique de septembre à mars. Est impressionné par le contraste énorme : une société pauvre du point de vue matériel mais riche en vie culturelle et en idées. Habite dans la colonia Cuauhtémoc de Mexico, au 17 Rio Amoy, chez Isabel Carbajal Bolandi qui a une pension. Découvre la politique internationale, les révolutions russes et mexicaines, la culture et l’art mexicains ainsi que l’histoire et l’art précolombiens. Visite de nombreux sites précolombiens et ressent un lien profond avec les civilisations précoloniales. Étudie la sculpture et les bas-reliefs de sites précolombiens et en exécute des croquis. Prend des cours à l’École des beaux-arts de l’Université de Mexico; étudie l’espagnol et le dessin.
Retourne au Québec par la côte ouest, saisissant pour la première fois les différences culturelles et géographiques entre les régions du Canada, la société britannique de Colombie-Britannique et les grands espaces des prairies.
1957 Retourne au Mexique pour six mois, de janvier à août. Habite avec une famille mexicaine, dans la colonia industriel, et se retrouve en pleine immersion dans la culture mexicaine. Découvre que l’art fait partie intégrante de la société mexicaine et que les artistes ont une présence intellectuelle indépendante de l’esthétique. Isabelle Carbajal Bolandi présente Derouin à Pablo O’Higgins et lui fait connaître la Escuela de Pintura y Escultura Esmeralda. Il étudie la peinture avec I. Nieves, le dessin avec A. Ayala et la peinture de murales pendant deux mois avec Pablo O’Higgins de la Esmeralda. Cette école des beaux-arts avait été fondée par Antonio M. Ruíz en 1942 pour promouvoir la culture et l’art mexicains plutôt que ce qui venait de l’étranger. Les étudiants pauvres y étaient admis gratuitement. Au tout début, y enseignèrent Diego Rivera et Frida Kaklo.
Étudie la gravure en visitant des ateliers, y compris le Taller de Gráfica Popular, fondé par Pablo O’Higgins et Leopoldo Mendéz. Exécute ses premières linogravures à Mexico, inspiré par le message social inhérent à l’art mexicain contemporain. Se concentre sur la silhouette dans les oeuvres qu’il réalise au Mexique. Crée environ dix linogravures en petits tirages, certaines utilisées comme cartes de Noël.
1957-62 Montréal. Travaille de façon intermittente comme pigiste pour le service des arts graphiques de la télévision de Radio-Canada pour laquelle il réalise quelques films d’animation. Produit des illustrations en série pour des programmes; travail exigeant demandant beaucoup de discipline. Met au point des concepts nouveaux pour des murales d’arrière-plan et remporte un prix pour un film d’animation.
1959 Épouse Denise Gagné dont il aura trois enfants : Vincent (1959-1994), Isabelle (1960) et Benoît (1961).
Novembre. Expose en solo pour la première fois des gouaches à la galerie Agnès Lefort à Montréal. Depuis, Derouin a exposé plus de cent fois en solo et plus de deux cent cinquante fois en groupe.
1960 Habite avec sa famille L’Anse de Vaudreuil dans la maison que Félix Leclerc avait habitée dans les années cinquante.
1960-65 Travaille dans son atelier dans l’Anse de Vaudreuil, réalisant des peintures relevant de l’expressionnisme lyrique abstrait. Ces œuvres seront détruites par la suite.
1962 Reçoit sa première bourse du Conseil des arts du Canada.
Expose des peintures grand format, certaines de 3,6 m de largeur, dans son atelier de Vaudreuil.
Réalise son premier livre d’artiste Michouette, dessins et aquarelles. Livre unique.
1963 Travaille à temps partiel pour l’Office national du film; réalise un film d’animation qu’il n’a pas terminé.
Assiste à un cours de gravure à l’eau-forte avec Albert Dumouchel à l’École des beaux-arts de Montréal.
1964 Se sépare de sa femme.
1964-65 Produit sa première grande série de linogravures en noir et blanc intitulée Toutbête.
Réalise son deuxième livre d’artiste à l’institut des arts graphiques de Montréal : Toutbête, dix linogravures dans une reliure de Pierre Ouvrard.
1965 Produit Terre de roches, une série de monotypes, dans la maison qu’il a louée  dans la Montée Gagnon à Val-David.
1966 S’associe à Jeanne Molleur qu’il épouse en 1975; leur fille Julie naît le 19 juin 1970.
1966-68 Produit des linogravures, des bois gravés en couleur, des lithographies, des eaux-fortes et de nombreux monotypes. S’essaye à l’eau-forte et à la lithographie dans l’atelier 848 (devenu Graff en 1966/67) dirigé par Pierre Ayot, mais n’en réalise pas beaucoup car il n’aime pas les produits toxiques utilisés. Exécute un bois gravé pour l’album publié par l’Atelier libre sous le titre de Pilulorum.
1966-69 Loue une maison du XVIIIe siècle qui deviendra son atelier à Varennes sur le  fleuve Saint-Laurent.
1967 Première production importante de bois gravés en noir et blanc.
Désireux d’apprendre la technique de gravure polychrome, il participe à un symposium de deux semaines sur le sujet, dirigé par le maître graveur japonais Toshi Yoshida, à l’Université de Calgary (Alberta). Produit par la suite près de vingt bois gravés en couleur en utilisant des encres à l’eau Série hiver (1967-68). Expérimente aussi avec des planches de petites dimensions, des bois et des textures différentes, ainsi que divers papiers, utilisant une perceuse électrique pour tailler les planches. Réalise le carton d’une tapisserie de grande dimension, La Résurrection du Christ, mesurant 4,5 x 15,2 m, qu’exécute Jeanne Molleur et son équipe pour l’église Saint-Paul d’Aylmer à Hull.
1968 Fait un stage d’apprentissage de quatre mois avec Toshi Yoshida à Tokyo (Japon), après avoir reçu une bourse du ministère des Affaires culturelles du Québec. S’y rend avec Jeanne et habite chez Yoshida. Découvre un paradoxe au Japon : l’américanisation en dépit de la culture traditionnelle; se rend compte de l’importance et de la valeur de la culture américaine et de la qualité de l’espace en Amérique du Nord par rapport à la densité des villes japonaises. Acquiert la discipline nécessaire à la planification des concepts et à la préparation au travail par la concentration de l’énergie, mais rejette vite la méthode traditionnelle inflexible de Yoshida pour adopter celle de Munakata. Après le Japon, se tourne vers la sérigraphie, une technique de gravure contemporaine plus populaire.
Étudie la gestion du design à l’École des hautes études commerciales de Montréal.
Participe à la naissance de Radio-Québec (Télé-Québec) comme concepteur graphique.
1968-1969 Réalise son troisième livre d’artiste : Dead-line, dix sérigraphies et un texte de Michel-Pierre Sarrazin.
Expose Suite Hiver à la galerie 1640, à Montréal et à la galerie Doris Pascal, à Toronto.
1969 Voyage de recherche aux États-Unis, avec visites des universités, des centres électroniques, des centres de recherche, ainsi que des sites industriels, hydroélectriques et nucléaires. Est fasciné par la nouvelle technologie. Comprend le conflit entre la génération hippie et la course technologique. Visite aussi les ateliers de gravure Tamarind et Gimini. Ken Tyler lui montre les gravures de Robert Rauschenberg. Ce voyage d’étude l’amène à réaliser les sérigraphies Techno I et II (1970-71) que publie Formart.
1970-75 Fonde Les Éditions Formart, Inc., une maison d’édition consacrée à la communication dans le domaine des arts visuels, y compris les catalogues, les diapositives et les vidéos. Réalise des programmes audiovisuels pour le ministère de l’Éducation du Québec. Habite le Carré Saint-Louis à Montréal.
Réalise Initiation aux métiers d’art, une collection de trente titres sur les techniques des métiers d’art.
1971 Reçoit le prix C.W. Jeffrey, Salon international de la gravure, Musée des Beaux-arts de Montréal.
 1971-74 Se concentre sur les productions multimédias pour Formart et ne publie aucune gravure.
1971-81 Crée un marché pour la gravure de petit format dans le cadre de la foire annuelle du Salon des métiers d’art du Québec à Montréal.
1973-74 Est membre fondateur de l’association des graveurs du Québec.
1974 Reprend la production de gravures, avec quelques sérigraphies.
Fait des recherches visant à intégrer la sérigraphie aux concepts du design pour applications industrielles.
1974-75 Trouve un terrain dans la Montée Gagnon et construit une maison à Val-David au nord de Montréal. Bâtit la maison sur le versant nord de la montagne, en utilisant le vieux bois de Colombie-Britannique tiré du bâtiment qui abritait les ateliers Angus du chemin de fer Canadien Pacifique. Y emménage en novembre 1975.
1975 Réalise son quatrième livre d’artiste : L’Ancêtre, sérigraphie et un poème de Félix Leclerc.
1976 Installe une presse construite d’après ses propres dessins et spécifications. Très actif en gravure, il produit les sérigraphies de Série hiver et les estampes de Série Gaspésie. À partir de 1976, la plupart des gravures sont des bois gravés.
 1977 Janvier et février, il visite le Mexique avec sa famille. La première fois en vingt ans. Il rend visite à Isabel Carbajal Bolandi et voyage dans le pays.
Voyage dans les Laurentides, ce qui servira de base aux bois gravés de la série Précambrien et Cambrien (1977-78).
Découvre le Bassin Baskatong et réalise la première œuvre à plusieurs panneaux Suite Baskatong.
Réalise son cinquième livre d’artiste : 21 janvier, un bois gravé et un poème de Guy Davidson.
1978 Expositions au Centre culturel de Val-d’Or et au Centre communautaire de la Baie James dans le nord du Québec.
Membre fondateur et directeur du Conseil québécois de l’estampe, il visite les ateliers de gravure inuit à Povungnituk en tant que délégué du Gouvernement du Québec.
1979 Fait deux voyages dans le Nord du Québec avec des géologues et des scientifiques qui effectuent des relevés du sol; voyage en avion et en hélicoptère, contemplant le paysage depuis les airs. Réalise ensuite la série de bois gravés en couleur Suite Nordique. Il produit trois murales à plusieurs panneaux de grande dimension : Suite Nordique, Nouveau-Québec et Taïga.
Voyage en Europe : France, Italie et Grèce. Est impressionné par la magnificence des monuments et l’engagement de longue durée nécessaire à leur construction.
1980 Présentation de Suite Nordique à World Print Tree, Museum of Modern Art de San Francisco.
1981 Expose Suite nordique et Nouveau-Québec dans l’exposition collective Big Print à The Art Gallery of Harbour front, Toronto.
1981-84 Produit la série Between, dont certaines pièces sont un amalgame de gravures antérieures, ou de gravuressur papier ou toile avec dessins ou peinture ajoutés.
1982 Première installation des gravures et des planches ayant servi à leur exécution à l’exposition Empreintes et Reliefs présentée au Musée d’art contemporain de Montréal et au Musée du Québec à Québec.
Réalise son sixième livre d’artiste : Jamésie, six bois gravés et un poème de Camil Laverdière.
1982 Inclusion de Nouveau-Québec dans une exposition itinérante aux États-Unis et au Mexique, Canadian Contemporary Printmakers, organisée par le Bronx Museum of Arts, à New York et The Fine Line Art Gallery, à Toronto. Donne trois conférences, dont deux à la Escuela Esmeralda. Voyage régulièrement au Mexique après 1983.
1985 Juillet. Produit Hommage à…, première installation dans laquelle les gravures sont suspendues loin des murs, créant un espace à trois dimensions.
19 septembre. Vit le tremblement de terre de Mexico après être arrivé pour installer son exposition Suite Nordique au Museo Universitario del Chopo; puis, en tournée au Instituto Cultural Cábañas de Guadalajara, au Centro Cultural Alpha de Monterrey. Cette exposition avait débuté par la Galerie de l’Université de Northern Illinois, au World Print Council Gallery de San Francisco. Le tremblement de terre rétablit chez lui, de façon indélébile, un lien très profond avec les territoires intérieurs.
1985-86 Produit la série Mémoire et cri génétique en réponse au tremblement de terre qui a déclenché en lui une approche plus sensuelle et émotive.
1985-90 Retourne au Mexique chaque année. Il produit des centaines de dessins. Exécute des gravures dans l’atelier de Carlos Garcia Estrada, El Taller del Parque, dans le parc de Chapultepec de Mexico.
1986 Réalise son septième livre d’artiste : Mémoire et Cri génétique, bois gravé et un texte de Michel-Pierre Sarrazin.
Il reçoit un prix du Ninth British International Print Biennal, Bradford, Angleterre.
Voyage en France, en Espagne et en Angleterre.
1987 Juin, il fait un premier voyage à Reykjavík, en Islande, pour participer à un symposium international, Graphica Atlantica. Expose Têtes en Neuf. Le Nord lui donne un regain d’énergie. Il découvre les manifestations des premiers temps du monde: volcans, geysers et sources  d’eaux chaudes.
 1989-90 Produit Équinoxe, un ensemble d’environ trente reliefs en bois de grandes dimensions et de gravures polychromes.
Exposition à la Galerie de l’Université du Québec à Montréal, au Museo Nacional de la Estampa de México et à la Edmonton Art Galery d’Edmonton. Auparavant, place une série d’installations des plaques en relief dans le paysage hivernal de la carrière Guindon à Val-David.
Réalise l’installation Migrations, vingt mille figurines en céramique sur un territoire de bois relief polychrome de 2,40 x 50 mètres. L’expose au Museo de Arte Contemporáneo Internacional Rufino Tamayo, à Mexico (en juin), et au Musée du Québec, à Québec, conjointement avec une œuvre de l’artiste Helen Escobedo (en septembre). Il produit les vingt mille figurines en céramique, dont huit milles dans l’atelier Valiente Nieto à San Bartolo de Coyotepec près d’Oaxaca, le reste à Val-David.
1990 Réalise son huitième livre d’artiste : Équinoxe Nord Sud, bois gravé et un poème de Pierre Morency.
1991 Construit un deuxième atelier à Val-David pour pouvoir exécuter les nombreuses plaques de Migrations qui    s’échelonnent sur 2,4 x 50 m (8’ x 164’).
Réalise une œuvre d’intégration au musée d’art de Joliette : Équinoxe, bois relief polychrome.
1991-92 Françoise de la Cressonnière réalise  la vidéo Migrations avec la compagnie Pixart et la collaboration du Canal 11 à Mexico D.F..
1992 Grand prix en Arts visuels, décerné par le Conseil de la culture des Laurentides.
Réalise son neuvième livre d’artiste : Migrations, six sérigraphies et un bois relief avec céramique ainsi qu’un poème de Claude Beausoleil.
1993 Publie avec Michel-Pierre Sarrazin L’Espace et la densité (aux Éditions l’Hexagone, à Montréal), un livre sur sa vie et son œuvre.
1994 Reçoit le prix  Distinction du VIIIe Concours graphique de Jozef Gielniak, à Jelenia, Gora (Pologne).
Présente un atelier à la Fine Arts Academy de Reykjavík, en Islande.
Crée Fleuve-Mémoires, en hommage à son père et à son frère et pour célébrer ses racines ancestrales. Largue trois milles figurines en céramique de Migrations dans la rivière Outaouais et le Saint-Laurent, se déplaçant d’ouest en est entre le 10 et le 13 mai; le 7 juin, largue seize milles figurines en céramique dans le fleuve Saint-Laurent et Jeanne Molleur photographie l’événement entre l’Île-aux-Coudres et Baie-Saint-Paul.
Installation au Centre d’exposition de Baie-Saint-Paul en juin.
1995 Le 1er symposium, Les Territoires rapaillés.
Invité par le directeur Roberto Guevara du Museo de Arte Contemporáneo de Caracas au Venezuela, en tant qu’artiste invité de la Bienal Barro de América à Caracas. Produit des reliefs en céramique et bois Tiempo y Continuidad: Los Árboles de la Vida. Après l’exposition, cinq cents figurines en céramique sont larguées dans la mer des Caraïbes.
1996 Établit la Fondation Derouin pour offrir chaque été des symposiums multiculturels et interculturels sur le sens du lieu. Invite des artistes des trois Amériques. Publie Ressac, de Migrations au Largage (Montréal, l’Hexagone), un livre qui explique le projet Migrations et son Largage au fond du fleuve Saint-Laurent.
Réalise le 2e symposium de la Fondation Derouin, Intégration aux lieux.
1997 Participe au Symposium Sightlines « in situ » à l’University of Alberta, à Edmonton, Canada.
Réalise le 3e symposium de la Fondation Derouin, La Sonorité des lieux.
1998 Une rétrospective de quarante années de sa recherche en art Frontiers, Frontières, Frontieras débute au Glenbow Museum à Calgary, en Alberta, sous la direction de Patricia Ainslie, chercheure en art et conservatrice au Glenbow.
Réalise, à Québec, une gigantesque murale pour le Musée de la civilisation Paraíso. La dualité du baroque (2,40 x 32 mètres).
Participe à la Bienal de Barro de América au Museo de Arte Contemporaneo Sofía Imber à Caracas, au Venezuela, en tant qu’artiste invité et signe une grande installation: La dualidad de los espacios.
Expose en décembre une mini-rétrospective d’oeuvres sur papier à la Galerie Jean-Claude Bergeron, à Ottawa.
Bourse A, Conseil des arts du Canada.
1998-1999 Reçoit la Bourse de carrière (prix échelonné sur deux années) du Conseil des arts et des lettres du Québec.
1999 Reçoit la Médaille Palacío de Bellas Artes du Consulat du Mexique.
Reçoit le Prix du Québec Paul-Émile Borduas du gouvernement du Québec.
Reçoit le Prix à la création artistique en région du Conseil des arts et des lettres du Québec et du Conseil de la culture des Laurentides.
Voyage en France et en Espagne.
Publie aux Éditions l’Hexagone Paraíso. La dualité du baroque (Éditions l’Hexagone, à Montréal), son journal sur la genèse de l’œuvre portant le même titre.
Produit, avec Yves Doyon de la Bande Vidéo, le vidéo Paraíso. La dualité du baroque sur l’œuvre portant le même titre.
Rétrospective Frontiers, Frontières, Frontierasau Musée des beaux-arts de Montréal, du 12 janvier au 15 mars. (voir Glenbow en 1998).
Expose ses œuvres récentes Between-Paraíso à la galerie Simon Blais, à Montréal.
Réalise son dixième livre d’artiste : Boréal. Atlantique Nord avec l’écrivain et poète français Frédéric-Jacques Temple. Ce livre comprend 8 bois gravés de R. Derouin et un poème de F.-J. Temple.
Expose les Territoires nordiques à la Bibliothèque nationale du Québec.
Expose l’installation La Dualidad de los espacios au Centre d’exposition du Vieux-Palais, à Saint-Jérôme.
Participe au Printemps du Québec – France 1999, à Paris, en réalisant une immense installation en aluminium et bronze (1,83 m x 45 m) au Jardin des plantes : La Traversée du territoire.
Réalise le 4e symposium de la Fondation Derouin avec le Centre d’expositions du Vieux Palais de Saint-Jérôme, Mythologie des lieux.
2000 Séjourne à Oaxaca, au Mexique, pour préparer le manuscrit Pour une culture du territoire, Éditions l’Hexagone.
Exposition Territoires Migrations au Musée du Bronze, à Inverness, et à la Fondation Bombardier, à Valcour.
2001 Réalise au Mexique la série d’estampes Le dernier territoire.
Réalise le 5e symposium de la Fondation Derouin, Pour une culture du territoire, et publie avec Gilles Lapointe Pour une culture du territoire, aux Éditions l’Hexagone.
Réalise l’installation La Ligne dormante pour le Centre d’exposition Circa, à Montréal.
Expose Fragments du territoire, à la Galerie Simon Blais et à la Galerie Estampe Plus.
Coordonne l’installation La Pêche miraculeuse, à la Biosphère de Montréal.
2002 Réalise avec Martine Simard-D’Arc le 6e symposium de la Fondation Derouin, Espace et densité.
Le Centre culturel de Trois-Rivières, la Maison du Parc et l’atelier Presse-papier exposent La Ligne dormante, Les Derniers Territoires et la collection de Denis Doré.
Dans le cadre du Festival de la poésie de Trois-Rivières, réalise une performance au bord du fleuve, La Pêche de la poésie, avec des poèmes de Claude Beausoleil.
 2003 Séjourne aux Îles-de-la-Madeleine et expose au Musée de la Mer, La Ligne dormante.
Le Centre culturel de Val-David lui organise une rétrospective des collectionneurs de la communauté des Laurentides.
Présente à Praxis Art actuel, Graphies des lieux, document historique des années 50 et 60.
Réalise le 7e symposium de la Fondation Derouin, Les Jardins du précambrien.
2004 Réalise 8 murales pour la chapelle des Jésuites, Collège Jean-de-Brébeuf, sous le titre : 300 ans de migration sur les territoires des Amériques.
Présente à la Galerie Jean-Claude Bergeron et à la Galerie Simon-Blais la série Hiver noir.
Livre d’artiste avec un texte de Manon Regimbald.
Reçoit avec les architectes Beaupré et Michaud, Dupuis Le Tourneur, le Prix Orange de Sauvons Montréal, pour son intervention au Collège Jean-de-Brébeuf.
Invité de la Biennal Barro de America V, et réalise l’installation Las Estrellas del Fondo del Mar, Maracaíbo, Venezuela.
Réalise son onzième livre d’artiste : Hiver noir, dix-huit images numériques évoquant les influences de la gravure sur bois qu’accompagne un texte de Manon Regimbald.
2005 Réalise Les Migrants de l’espace, (L’Espace suspendu) sculpture pour la Bibliothèque de Mont-Tremblant.
Réalise avec la commissaire Manon Regimbald le 8e symposium international d’art in-situ de la Fondation Derouin, sous la thématique Amérique baroque/Barroca América
Les Éditions de l’Hexagone publient En chemin avec René Derouin, de Manon Regimbald et une participation de Monserrat Gali Boadela du Mexique.
Reçoit le Prix d’excellence, 23e édition de l’Ordre des Architectes du Québec. Réalisation de grandes murales  pour la Chapelle de Théologie du Collège Jean de Brébeuf.
Reçoit le Prix Orange de Sauvons Montréal pour la Chapelle de Théologie du Collège Jean de Brébeuf.
2006 Reçoit l’Ordre Mexicain de l’Aigle Aztèque qui est l’insigne la plus importante que le gouvernement du Mexique octroie à des citoyens étrangers, en reconnaissance à leur travail et leur contribution au Mexique dans divers secteurs dont l’artistique. Reçu, le 23 mars 2006, au Musée des bx-arts de Montréal, des mains de l’ambassadrice du Mexique, Madame Maria Teresa Garcia Segovia de Madero, accompagnée du Consul Général du Mexique à Montréal, Manuel Cosio, au nom du président du Mexique Vicente Fox.
Voyage culturel en Israël organisé par le comité Québec-Israël.
Le 30 juillet, il est fait Personnalité de la semaine par le journal La Presse.
2007 Est reçu Chevalier de l’Ordre de la Pléiade. La Pléiade, ordre de la Francophonie et du dialogue des cultures est une initiative de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF). À vocation internationale, la Pléiade est destinée à reconnaître les mérites éminents des personnalités qui se sont distinguées en servant les idéaux de coopération et d’amitié de la Francophonie.
Avec la collaboration de la commissaire Danielle Lord, il réalise le 9e symposium international d’art in situ sous la thématique du Voyage.
Réalise avec Gilles Lapointe le livre Les Jardins du Précambrien aux Éditions de l’Hexagone.
Expose Hiver Noir, < Construction/déconstruction > au centre d’exposition de l’Université de Montréal. Luis de Moura Sobral en était le commissaire.
Expose l’installation Oro y Sal au Centro de las Artes, à Monterrey, au Mexique pour le Foro Universal de las Culturas.
Résidence sur la Côte-Nord à l’atelier de Chantale Harvey.
2008 Est fait Chevalier de l’Ordre national du Québec.
Expose Suite Gaspésie au musée Chafaud, à Percé. Manon Regimbald en est la commissaire.
Résidence à la Villa James pour la création de l’installation La Chapelle.
Plusieurs œuvres de la série Or et Sel de René Derouin s’ajoutent au livre Les Cent plus beaux poèmes québécois, réalisation de Pierre Graveline aux Éditions Fides.
2009 Expose Oro y Sal à la Galerie d’art du Centre culturel de l’Université de Sherbrooke. Commissaire, Suzanne Pressé.
Expose l’installation La Chapelle au centre d’exposition Circa, à Montréal.
Les Éditions Fides publient DEROUIN, l’Art comme engagement, Textes de Léo Roshandler, Claudette Hould, Luis de Moura Sobral et Manon Regimbald.
2010 Expose Or et Sel et La Chapelle au centre d’exposition de Val-David. Commissaire, Manon Regimbald.
Lancement de l’œuvre publique Autour de mon Jardin autour du  Centre  d’alimentation Dufresne, à Val-David.
Publication du catalogue Autour de mon Jardin avec une préface de Yanick Villedieu, un texte de René Viau et le journal de René Derouin au cours de la réalisation de l’œuvre Autour de mon Jardin. Éditions du Versant Nord Inc.
Documentaire de 20 minutes de Martin Frigon sur l’œuvre publique Autour de mon Jardin.
Invité par le Mexique à participer à un hommage pour le 200 anniversaire de l’indépendance du Mexique et le 100e anniversaire de la révolution Mexicaine, il réalise la Vida y la Muerte.
2011 Le Symposium International d’art in situ, Fondation Derouin,  le LEGS, assume la direction artistique avec le commissaire Emmanuel Gallant.
Exposition  conférence à la  galerie Michel Guimont de Québec, œuvres récentes.
Commissaire du Symposium International d’art in situ 2012, Jardins du précambrien/Fondation Derouin.
2012 Expostion de  Suite Hiver à la galerie Jean Claude Bergeron, œuvres récentes.
FILM  : La grande  Invasion de Martin Frigon  sur Autour de mon jardin et le développement  anarchique des Laurentides.
FILM de Rodophe Caron, René Derouin artiste de la nordicité. Série LES TRÉSORS VIVANTS Phare-Est Média
Exposition Fragments de Territoire, Maison de la Culture Parc Extension, commissaire Manon Regimbald.
Exposition de Vida y Muerte à travers 30 musées travers le monde.
2013 Graphies d’atelier le trait continu, aux Éditions Fides, correspondances  et lettres ouvertes de René Derouin, collaboration de Gilles Lapointe.
Exposition FLEUVE rétrospective sur l’américanité  à la Grande Bibliothèque a l’occasion de la donation des archives de l’artiste  à la BAnQ.