Exposition Éclipse

Exposition Éclipse – Montréal en lumière 2014.

Une exposition des œuvres les plus récentes de René Derouin s’est déroulée dans le cadre de la 15e édition du festival Montréal en Lumière qui a eu lieu du 13 février au 11 mai 2014. Intitulée Éclipse, regroupant des œuvres inédites, réalisées en 2012 et 2013 sous le thème de la lumière.

ÉCLIPSE 2014

Depuis les débuts de ma jeune carrière, je construis un œuvre métissé pour témoigner de la société et de l’identité québécoise. Tracé selon une approche résolument continentaliste, mon parcours explore les territoires de notre américanité en suivant l’axe nord-sud.

L’exposition ÉCLIPSE 2014 fait suite à mes recherches sur la lumière. Ces œuvres ont été réalisées en utilisant divers types de papier japonais et français que j’ai découpés avec l’intention d’y faire transparaître la lumière.

Le mot ÉCLIPSE possède à mes yeux un sens énigmatique et inspirant. En ce sens, plusieurs pistes d’interprétation peuvent être explorées : lumière/obscurité, disparaître/ réapparaître, partir/revenir de loin, ombre de l’orbite lunaire…   À travers les formes du cercle et du trait continu, j’ai voulu créer une iconographie construite à l’aide de signes métissés, issus de mes cultures d’appartenance. Ces signes d’air et de terre se retrouvent ainsi assemblés dans une œuvre de lumière à l’esprit baroque.

L’éclipse naît d’un mouvement constant, à l’image du passage de la vie vers la mort. Elle représente l’instant qui passe dans le cycle toujours renouvelé des orbites, alors que le soleil disparaît momentanément derrière la lune  pour redevenir visible de la Terre, notre  point d’ancrage.

Le symbole de l’aigle plane sur cette exposition. Son regard perçant, son goût de l’altitude et sa vision aérienne sans frontières incarnent un sentiment de fierté et d’indépendance.

CONSTELLATION DE L’AIGLE  

Situées à quelque 20 années-lumière de la terre, les étoiles Altair, Véga et Deneb forment la constellation de l’Aigle. Ce triangle évoque pour moi les trois Amériques. On peut le voir traverser  la partie méridionale du ciel en hiver et s’installer plus au nord durant la saison estivale. J’attends encore de rencontrer le ou la spécialiste,  poète  de la lumière, qui saura m’éclairer davantage sur la signification de cette œuvre et contribuer ainsi à l’évolution de ma vision de l’américanité.

René Derouin, artiste multidisciplinaire et rebelle

Un film de Michel Arsenault